LE SALUT

 

 

Il existe deux types de salut en Karate. On distingue le salut de cérémonie – ZAREI –du salut debout, avant un exercice –RITZUREI -.

 

Ce que l'on met dans le salut dénote le niveau de pratique. On est loin du respect de l'autre (et de soi-même) quand on salue plus pour la forme (quand il y en a) que pour l'attention que l'on porte à son ou ses partenaires ou a l'exercice (kata kihon ou kumite) que l'on va faire. On baisse la tête, certes, parce que l'on place sa confiance en un partenaire (et non un adversaire : évidemment, dans un conflit réel, il n'y aurait pas de salut !). On peut aussi faire un salut techniquement très « propre » sans pour autant avoir mis de soi dedans...

 

Pour l'anecdote, Maître Egami Shigeru (qui fut instructeur au Shotokan,) eut un jour à évaluer un pratiquant pour un passage de grade. L'étudiant arrive, salue, et au moment de commencer son kata se vit remercié par Maître Egami d'un « merci, à la prochaine fois ! ». Si le salut n'est pas convenable, comment le reste pourrait-il l'être? Et un Kyokun ne dit-il pas « tout commence et se termine par le salut (courtoisie) » ?

 

 

ZAREI

 

Ce salut s'exécute en début et en fin de séance. Techniquement, il existe plusieurs versions ; ce qui reste constant, c'est l'attitude.

 

On part talons joints, dos droit, pas de raideur dans la nuque, mais tête bien axée. Les mains sont légèrement sur l'avant et le haut des cuisses. Ne confondons pas avec l'armée, bras tendus le long du corps.

 

Au signal « seiza », on descend d'abord le genou gauche (peut-être pour garder originellement accès au katana ?), ou les deux, gardez la rectitude naturelle de la colonne vertébrale, le regard porte au loin (mais sans focalisation sur l'avant, le regard périphérique demeure tout aussi important). On pose les genoux au sol, lentement, avec contrôle de ce que l'on fait. Les orteils sont « plantés » dans le sol, puis on les allonge, les deux gros orteils se touchent. Ensuite, on s'assied lentement sur ses talons. Il est de coutume de garder l'espace de deux poings entre chaque genou. Les mains sont placées sur le haut des cuisses, comme au départ.

 

Au signal « rei », soit on pose une main puis l'autre, soit les deux en même temps, de sorte qu'elles forment un triangle – le bout des index et pouces de chaque main se touchant. Quoi qu'il en soit, les bras sont tendus (sans excès, bien sûr), le dos est droit, ensuite on fléchit le buste. Le regard suit l'axe tronc/tête, l'attention est partout. Puis on se redresse, toujours le dos droit, les bras tendus, et ensuite on ramène les mains sur le haut des cuisses.

 

Le temps qui suit s'inscrit dans le rituel du salut de début et de fin d'un cours ; on ne le fait pas lorsqu'on fait un travail conventionnel au sol, comme dans le Judo, l'Aikido ou autre Yawara ; ce temps est le « mokuso ». Il est inutile de le crier comme on l'entend très souvent, on est pas à l'armée, on s'intériorise, pas besoin de stresser, d'autant que cela veut dire : Méditation ! C'est comme si on essayait d'apaiser quelqu'un en lui hurlant de se détendre...

« mokuso yame », met fin à la méditation.

 

 

Au signal « kiritsu », on se relève et on refait l'action en sens inverse.

 

 

 

 

Chronologie du salut à genou :

 

C'est normalement le sempaile plus gradé qui donne les temps mais cela peut être le professeur, à savoir :

 

* l'alignement des pratiquants par rapport aux plus anciens,

* « seiza »,

* « mokuso »,

  • * « mokuso yame »,

  • * « sensei ni rei », (salut au professeur),

  • * «  Otagai ni rei »(salut aux autres élèves),

  • * « kiritsu »

 

 

Il faut savoir que certains groupes de Karate intègrent également :

 

  • * « shinden ni rei » ; dans ce cas, le professeur se tourne en direction du kamiza pour saluer ; c'est le premier temps du salut une fois que l'on est en seiza (lesempai attend que le professeur se soit tourné avant de parler),

 

  • * « sempai ni rei » salut aux séniors dans la pratique (après « sensei ni rei »). Les Kohai se tournent vers leurs séniors.

 

 

 

RITSUREI

 

 

C'est le salut debout, talons joints, les pieds ouverts (musubi dachi). Les mains sur le haut des cuisses, le buste se penche, droit, à partir des hanches (on ne fléchit pas la colonne !). Le regard reste dans le prolongement, ce qui n'empêche pas d'être conscient de tout ce qui nous entoure (les sens sont en éveil, comme dans mokuso).

 

Puis on se redresse. Il n'y a pas de tension inutile dans le corps. On met le tonus nécessaire au juste maintien du corps.

 

 

Que ce soit pour Zarei ou Ritsurei, on ne salue que quand notre tenue est correcte.

 

 

HABITUDES DE DOJO

 

Il y a des us dans certains dojo, tels que l'attitude yoi. Yoin'est pas une prise de posture, c'est un terme militaire à l'origine qui veut dire prêt ! En Karate, c'est une attitude, mais nullement une posture qui consiste à écarter les jambes et les bras en serrant les poings et en regardant je ne sais quel adversaire avec des yeux de tueur... Si ça veut dire prêt, on est prêt dans sa tête et dans son corps, quelle que soit la posture (ce serait un prolongement de mokuso). On se tient en position neutre, naturelle, avec vigilance (zanchin), avant la prise de garde (kamae).

 

Mon préféré reste quand-même le « Ous' ! ». Ce cris d'étouffement, sensé remercier ou encore ponctuer un salut, est une contraction de « Ohayo gozaimasu », autrement dit : « Bonjour ! » (en plus rapide).

 

En Kyokushinkai, et dans l'école d'AikidodeGozo Shioda Sensei, « Ous » a une autre signification : il est la contraction de Oshi Shinobu. (Oshi = pousser, Shinobu = persévérance ). Dans ce cas, cela sous-tend que « qu'on accepte de suivre un Maître dans l'âpreté de l'étude d'un art martial ». Le tout est de savoir pourquoi on fait les choses, d'autant que « Ous ! » est le terme respectueux, je vous l'accorde, mais utilisé par lesYakuza (la Mafia japonaise) pour saluer ses frères de gang ou son Oyabun !!! Donc, cette expression, à l'instar de l'alcool, est à utilisée avec modération...

 

 

 

 

 

 

 

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Nous pratiquons un karate dans la lignée de ce qu'a enseigné Maitre Jean Caujolle, pionnier du karate en France ; ce karate, issu de la tradition Shotokai est une pratique dynamique et recherche le relâchement musculaire maximal ; si le critère d'efficacité reste primordial, c'est sur nous même et au contact des autres que nous progressons. Bien que nous ne pratiquons pas la compétition sportive, cela n'enlève en rien d'avoir un engagement total dans la Pratique.

 

Chacun donne le maximum du meilleur de lui-même en fonction de ce qu'il est sur le moment, pour la progression, le temps fera l'affaire. Il n'y a que rarement d'immédiateté de résultats...

 

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